Crée en 1957, le groupe d’expertise-comptable CHD compte 34 cabinets et 700 collaborateurs sur les régions du Nord, de l’Est et Centre France. Eric Jaubert dirige CHD IGREC depuis 2017. Le cabinet compte 2 sites (Montluçon et Bourges) avec 5 associés, 50 collaborateurs, 1300 clients de toutes tailles et de tous secteurs d’activité.
1/ L’expert-comptable est le conseil privilégié des entreprises, votre métier évolue-t-il et si oui, vers quoi ?
L’ère du « tout numérique » a bien sûr révolutionné notre métier et elle continue de le faire évoluer.
Tout d’abord, elle a permis à tout le monde d’avoir accès à l'information. Pour autant, il est parfois difficile pour un profane de s’y retrouver. D’autant que les diverses réglementations évoluent sans cesse.
Ainsi lorsque des prospects ou des clients nous sollicitent pour des conseils, nous constatons qu’ils ont déjà des connaissances sur le sujet mais pas de certitude. Ils ont besoin de notre expertise, soit pour valider leur décision, soit pour les orienter vers une solution qui sera plus adaptée à leurs besoins.
L’expert-comptable, de par sa formation, a une vision globale et approfondie des sujets (comptable, fiscal, juridique, social).
Le rôle de conseil et d’accompagnement du chef d’entreprise au quotidien, se trouve ainsi renforcé.
De plus, l’ère du numérique et de l’instantané a permis de voir le développement d’outils partagés avec nos clients. Cela permet un travail encore plus collaboratif en temps réel par le biais de nouvelles applications.
2/ Quelles compétences recherchez-vous pour votre cabinet ?
Si je dois donner trois compétences essentielles, il s’agit d’une part la rigueur dans les travaux réalisés, d’autre part un sens de l’écoute de nos clients et pour finir, la réactivité. En effet, nos collaborateurs sont très régulièrement au contact de nos clients, ils doivent donc pouvoir déceler leurs besoins et y répondre rapidement.
Pour ce qui est de la rigueur, l’éternelle image du comptable pointilleux est certainement liée au fait que nous sommes garant de la bonne information transmise à l’administration fiscale. Au-delà de cela, les tableaux de bord et les états financiers que nous remettons à nos clients permettent de suivre la santé financière de leur entreprise. Nous ne pouvons donc pas prendre le risque de donner une image tronquée de leur bilan.
Avec le développement permanent de la digitalisation et demain la généralisation des factures électroniques, nos collaborateurs devrons encore plus maîtriser les outils informatiques et l’intégration de fichiers. Notre métier consiste encore plus, à traiter de l'information "numérique". Le travail de base des collaborateurs s'orientera davantage vers du contrôle et de l'analyse que de la saisie de données.
3/ Quelles projections faites-vous concernant l’entrepreneuriat post covid ?
Les entreprises, ont, pour la plupart, perçu des aides de l’Etat qui les ont aidé à surmonter les restrictions liées à la pandémie. Il faut encore un peu de temps pour voir comment se portera la consommation à moyen terme. Actuellement, nous rencontrons beaucoup de prospects qui ont des projets de création ou de reprise d’activité, ce qui est bon signe.
L’une des principales difficultés pour les chefs d’entreprise reste le recrutement. Il y a une distorsion importante entre les besoins des entreprises et les qualifications des candidats en recherche d’emploi.
4/ CHD est partenaire d’Initiative Allier, Pourquoi ? Et quel est votre rôle dans l’association ?
CHD a toujours été partenaire, d’abord de Montluçon Initiative puis Allier Initiative. J’ai repris le flambeau de Jean Michel FAYAT et Jean SOUILLARD, mes prédécesseurs à la direction du cabinet, et qui se sont toujours impliqués dans les comités d’attribution des prêts d’honneur. Cela permet avec d’autres professionnels (banquiers, avocats, chefs d’entreprises en activité ou retraités, etc) d’apporter notre expertise auprès des créateurs et repreneurs, et les aider financièrement avec un système de prêt à taux zéro qui vient en complément d’un emprunt bancaire.
